Titre du blog : village Auteur : Armenie Date de création : 18-03-2025
posté le 27-03-2025 à 19:13:27
Little Heart
Commentaires
bernardnowmanle 28-03-2025 à 10:08:24 magnifique article ma chouchounette d'amour (l) à moi
je t'aimeeeeeeeeeeeee (l) ma ptite femme d'amour adorée always (l) à moi
lionel71300le 28-03-2025 à 08:37:41 tres bonne journée gros bisou a toi armenie
Toimoi09le 28-03-2025 à 06:59:36 Cc passe une bonne journée de vendredi bisous
Armeniele 27-03-2025 à 19:31:24 Rien n'est solitaire, tout est solidaire. L'homme est solidaire avec la planète, la planète est solidaire avec le soleil, le soleil est solidaire avec l'étoile, l'étoile est solidaire avec la nébuleuse, la nébuleuse, groupe stellaire, est solidaire avec l'infini.
Armeniele 27-03-2025 à 19:24:00 poème
– Les cloches sont parties…
Les grosses cloches les premières.
Ou les petites, que sait-on ? si diverties,
Si pimpantes de s’en aller toutes légères ! –
Leur jupe bouffait autour d’elles ;
Et le battant ne disait rien,
Comme un oiseau blotti dans une cage.
Elles volaient sans ailes,
Par des chemins à elles, très anciens,
Des chemins bleus au-dessus des nuages.
– Les gros bourdons, parfois devant, parfois derrière,
S’essoufflaient à vouloir montrer qu’ils allaient vite.
Et les petites cloches des couvents
Ou des églises de campagne, si petites
Qu’elles semblaient des gobelets d’enfants, si fières
D’aller quand même à Rome – étaient devant,
Derrière, et partout à la fois, toutes légères…
– Les enfants regardaient en l’air, criant : Bonjour !
Les gens d’âge levaient aussi la tête,
Mais ne les voyaient plus de leurs yeux clignotants.
– Et les enfants attendent leur retour,
Comme une grande fête.
Les gens d’âge attendent aussi, comme on attend
Quand on n’est plus bien sûr de croire aux œufs de Pâques…
– Cependant, il faut croire aux miracles, toujours.
Resonnez les Matines, frère Jacques !
Je vois les cloches reparaître, se hâtant…
– De leur jupe, sur les jardins, glisse autour d’elles
Tout le printemps de Rome, et de chaque battant
S’échappent, aux alléluias, deux hirondelles.
Armeniele 27-03-2025 à 19:18:58 Je suis riche de soirs et d’aurores,
Commentaires
magnifique article ma chouchounette d'amour (l) à moi
je t'aimeeeeeeeeeeeee (l) ma ptite femme d'amour adorée always (l) à moi
tres bonne journée gros bisou a toi armenie
Cc passe une bonne journée de vendredi bisous
Rien n'est solitaire, tout est solidaire. L'homme est solidaire avec la planète, la planète est solidaire avec le soleil, le soleil est solidaire avec l'étoile, l'étoile est solidaire avec la nébuleuse, la nébuleuse, groupe stellaire, est solidaire avec l'infini.
poème
– Les cloches sont parties…
Les grosses cloches les premières.
Ou les petites, que sait-on ? si diverties,
Si pimpantes de s’en aller toutes légères ! –
Leur jupe bouffait autour d’elles ;
Et le battant ne disait rien,
Comme un oiseau blotti dans une cage.
Elles volaient sans ailes,
Par des chemins à elles, très anciens,
Des chemins bleus au-dessus des nuages.
– Les gros bourdons, parfois devant, parfois derrière,
S’essoufflaient à vouloir montrer qu’ils allaient vite.
Et les petites cloches des couvents
Ou des églises de campagne, si petites
Qu’elles semblaient des gobelets d’enfants, si fières
D’aller quand même à Rome – étaient devant,
Derrière, et partout à la fois, toutes légères…
– Les enfants regardaient en l’air, criant : Bonjour !
Les gens d’âge levaient aussi la tête,
Mais ne les voyaient plus de leurs yeux clignotants.
– Et les enfants attendent leur retour,
Comme une grande fête.
Les gens d’âge attendent aussi, comme on attend
Quand on n’est plus bien sûr de croire aux œufs de Pâques…
– Cependant, il faut croire aux miracles, toujours.
Resonnez les Matines, frère Jacques !
Je vois les cloches reparaître, se hâtant…
– De leur jupe, sur les jardins, glisse autour d’elles
Tout le printemps de Rome, et de chaque battant
S’échappent, aux alléluias, deux hirondelles.
Je suis riche de soirs et d’aurores,
De chants, de parfums, de clarté ;
Quel fruit cueillerais-je encore
Au verger de ta beauté ?
Je suis ivre d’étés et d’automnes,
De fleurs, de fruits et de vins ;
Tu m’as fait de toi-même aumône :
Qu’aurais-je imploré demain ?
Mon rêve est réalisé
(L’avais-je rêvé si beau ?)
Et pourtant mon cœur est brisé,
Et je songe qu’on rêve au tombeau.
Francis VIELÉ-GRIFFIN
(1863 - 1937)